Sortir !

Cela fait 15 ans que nous intervenons dans les établissements scolaires, sur les évènements sportifs ou culturels et depuis peu dans le cadre de la formation pour adulte. 15 années que nous essayons de mobiliser nos savoirs, savoir-être et savoir-faire pour amener nos publics à se questionner, échanger, découvrir… pour un jour être acteur du changement !

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Cela fait 15 ans que nous intervenons dans les établissements scolaires, sur les évènements sportifs ou culturels et depuis peu dans le cadre de la formation pour adulte. 15 années que nous essayons de mobiliser nos savoirs, savoirs-être et savoir-faire pour amener nos publics à se questionner, échanger, découvrir… pour un jour être acteur du changement !

Ces interventions scolaires se font le plus souvent en salle, sur des chaises, derrière des tables. Mais depuis quelque temps, il y a cette « envie » qui remonte petit à petit. Une envie que nous ressentons tous chez Moutain Riders et qui vient questionner la pertinence du cadre d’intervention, des outils pédagogiques utilisés, du format d’interventions et du lieu.

A force de co-giter dans nos liquides cérébraux et réseaux respectifs, il nous a pris l’envie de le partager. Pour débuter nous avons fait évoluer nos approches vers plus de  « faire ensemble[1] » et de s’appuyer davantage sur l’extérieur, le dehors. Bref, SORTIR !

Nous nous attarderons pas sur le « faire ensemble » qui fera sûrement l’objet d’un prochain article… Nous avons envie de vous évoquer le travail que nous menons sur l’intérêt d’aller dehors avec un groupe. En effet, aujourd’hui il y a 1000 et 1 raisons de ne pas sortir dehors, dans la nature, à proximité de l’école, du centre de formation, des bureaux… que sont : « C’est toujours plus facile de cadrer un groupe dans une salle derrière des tables, que d’aller faire la même chose dans l’herbe, ou dans la cours »,  « La réglementation »,  « La peur de l’accident », « L’intérêt : pourquoi faire ? Quand on peut voir la même chose en salle ».

Pourtant, « le dehors » est un outil pédagogique formidable et pour de multiples raisons. Il y a les raisons évidentes :

  • Enjeux éducatifs : le dehors et plus encore la nature, est un véritable lieu d’éducation et pas seulement un moyen de faire prendre l’air aux jeunes.
  • Enjeux environnementaux : peut-on prétendre éveiller à une conscience écologique, faire du développement durable ou respecter la nature, tout en étant de plus en plus déconnecté par nos sens du monde vivant ?

Et il y a ceux que l’on identifie moins :

  • Enjeux sociaux : proposer à un groupe d’aller rencontrer des acteurs locaux, de découvrir de ces propres yeux et avec son corps, des lieux, c’est beaucoup plus qu’un bonus pour enrichir le projet pédagogique. C’est aussi tisser des liens avec tout le monde et son environnement, être dans le concret ;
  • Enjeux de santé : on estime que 40% de la population européenne est sédentaire. Dans certains pays, cela concerne 10 à 20% des enfants. Le manque d’activité physique conduit directement à des états graves comme les maladies cardio-vasculaires, le diabète de  type 2[2]. Cela devient même option médicale pour lutter contre la maladie du XXIème siècle, les troubles de l’attention avec hyperactivité[3].

En ayant connaissance[4] de ces différents éléments, il nous a donc semblé important de bonifier nos pratiques pédagogiques en y intégrant plus de « dehors ». Pas simple lorsque les interventions ont pour thème la consommation responsable, le changement climatique, l’aménagement du territoire en montagne.

L’idée est donc de vous faire partager prochainement à travers plusieurs news, des retours d’expériences de projets que nous avons menés et que nous menons encore.

D’ici là, c’est l’été… alors tous dehors !

 


[1]  « Faire ensemble : outils participatifs pour le collectif » – McCURDY Robina, édition Passerelle Eco

[2]  « Le bien être grâce à la nature dans l’Union Européenne », document Union Européenne, 2008

[3]  Kuo E, Faber-Taylor., “A potential Natural Treatment for Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder. Evidence From a National Study”, American Journal of Public Health, 2004, vol. 94, n°9

[4]  Grâce à de nombreuses lectures et formations, notamment les « Rencontres SORTIR ! »